WAYNE ▽ I'M BULLETPROOF

Wayne ! » cria une vieille femme dans les couloirs d’une grande maison. « Ezeckiel Wayne Wildworth ! Reviens ici ! Tu ne vas pas t’en tirer comme ça ! » Le petit garçon courait dans le couloir, passant chaque porte l’une après l’autre, prenant bien soin de les fermer avant que la vieille femme ne le rattrape. « Vous pouvez toujours rêvé miss Lazy. » chuchota le petit garçon avait de se cacher derrière un canapé. Miss Lazy ? N’était-ce pas étrange comme nom ? Miss Lazy n’était d’autre que la nourrice du petit Wayne. Elle était âgée d’une cinquantaine d’années, et se nommait Lise Wood véritablement. Mais Wayne avait pris pour habitude de la nommer Lazy, parce qu’il l’avait surprise de nombreuses fois affalée sur un canapé des Wildworth, manquant à ses devoirs. Le petit garçon s’amusait donc à faire tourner en bourrique la vieille femme, la menaçant de raconter à ses parents, les nombreuses heures de paresses que Lise avait pour habitude de faire, affalée sur un canapé dans le calme. Dans le calme, bien sûr, à condition que Wayne fût décidé à la laisser dormir. Il avait une dizaine d’années et s’amusait à sortir en douce quand la jeune femme allait dormir. « Je laisse tomber. » dit finalement cette dernière avant d’entrer dans un salon. Dwayne sortit de sa cachette, riant discrètement et, vérifiant qu’elle s’était affalée sur le divan, il sortir dehors, allant voir la petite voisine. Cette dernière était très amoureuse de lui, mais il lui disait que ce n’était pas réciproque, et que de toute façon une relation le lasserait très vite. Déjà, nous pouvions avoir un petit aperçu de ce que deviendrait le petit garçon plus tard.

Dimanche 8 Septembre 2011 ~ Repas.

« Je te dis que j’ai d’autres projets pour lui ! » gronda John, le père de Wayne. Ce dernier était un très bon avocat, et était originaire d’ici, New York. Il avait toujours connu la ville et parfois, Wayne se demandait s’il savait ce que signifier le mot « famille ».
Wayne se retrouvait assis au milieu, entre son père et sa mère, et il avait seize ans mais déjà il n’avait pas le choix de ce qu’il devrait faire dans sa vie. « Non. Il sera médecin et puis c’est tout. Ne va pas nous en faire un avocat alors que si ça se trouve il déteste ce milieu. De toute façon c’est à lui de choisir, hein mon chéri ? » fit Anna, la mère du garçon. Elle était très jolie, des yeux bleus, et des cheveux tirés sur le blond. Anna était d’origine allemande, et avait vécu à Cologne jusqu’à ses vingt ans.
Wayne les écouta, les regardant tour à tour, mais il ne voulait décevoir aucun des deux. « Wayne, tu n’es pas un véritable homme si tu écoutes ce que disent les femmes. Tu ne dois pas te laisser dicter ta vie par elles ! » s’écria John tapant du poing sur la table. « Oui, papa. » fit le jeune garçon.
Le dîner se cloua sur les notes amères de la mère et par la porte claquée violemment par son père. Ainsi, Wayne avait toujours été habitué à être comme ça, dénué de sentiments. Il ne devait pas aimer, il ne devait pas se laisser amadouer par les femmes et c’est ainsi qu’il devint un homme n’ayant que peu de respect pour la femme. Il a un respect oui, il n’irait pas frapper une femme, ni lui cracher à la figure, non. Mais il ne s’abaisserait pas à leurs caprices et ne se verrait pas avoir une vraie relation avec l’une d’entre elles.

Jeudi 20 Décembre 2007 ~ Rupture.

Wyane a vingt-deux ans. Il fait des études de droit, ayant suivi ce que lui disait son père. « Wyane, t’aurais pas vu mes chaussures ? » L’intéressé ne releva qu’à peine la tête, lisant les dernières nouvelles sur le New York Times. « Hum ? » fit-il, continuant sa lecture, évidemment peu intéressé par ce que racontait la jeune femme. « Mes chaussures ! » fit-elle impatiemment. « Quoi tes chaussures ? J’en sais rien moi ! T’as qu’à savoir où tu les poses, toi aussi ! » s’écria-t-il finalement. Cela faisait deux mois qu’ils avaient emménagé ensemble. Et cela faisait six mois qu’ils étaient ensemble. Ils vivaient désormais dans le même appartement à cause de la jeune femme, c’était elle qui avait insisté qu’ils emménagent ensemble. Alors lui, avait dit oui. Mais ce qu’elle ne savait pas notre belle jeune femme c’était qu’en six mois, il avait déjà dû la tromper avec trois ou quatre filles. Chacune pour une nuit seulement. Elle parla, Wayne ne pouvait pas déterminer de quoi d’ailleurs, ne l’écoutant pas du tout. « Mais tu m’écoutes ? » fit-elle enfin. « Mm. Mm.. » fit celui-ci en guise réponse. « Je suis enceinte Wayne. » fit-elle d’un trait. « Quoi ? Tu déconnes là ?! » s’écria celui-ci, manquant de s’étrangler. « Bah oui, mais c’est le seul truc qui fait que tu m’écoutes ! » Il secoua la tête en lui faisant de gros yeux, se concentrant sur son journal à nouveau. Puis la jeune femme reprit. « Wayne, j’aimerais te parler d’un truc. » Il releva un sourcil, posa le journal brusquement sur la table et gardant son calme lui dit. « Je t’écoute. » Elle hésita un moment, ce qui eut le don d’agacer le jeune homme. « Eh bien…Tu sais ça fait six mois qu’on est ensemble depuis hier. D’ailleurs tu as dû l’oublier… » finit-elle avec une pointe de tristesse dans sa voix. Le jeune homme se leva du canapé et partit en direction de la petite cuisine qui donnait sur le salon. Il prit un verre et se servit. « Et alors ? » dit-il finalement. « Alors, je me suis dit que quand même six mois ce n’était pas rien et que… enfin on pourrait officialiser ça. » dit-elle d’un trait. Wayne manqua de s’étouffer et la regarda dans les yeux. « T’es sérieuse là ? » La jeune femme fut surprise et elle se retourna, bien décidée à cacher ses larmes. « Dans ce cas-là, je m’en vais. Je vois bien que tu me prends pour une idiote, et ça, je ne peux plus l’accepter. » Wayne eut un sourire ironique, appuyé contre un mur, l’écoutant ranger ses dernières affaires avant de quitter l’appartement définitivement. C’en suivit après de nombreuses autres relations, qui furent toutes à peu près fondées sur un même scénario.

Dimanche 15 Janvier 2011
C’était par un bel après-midi que le jeune homme s’était promené dans les rues de Brooklyn. Il fixait les passants, s’asseyant sur un banc, seul. Cela faisait près de deux semaines qu’il n’avait pas eu une quelconque aventure et cela lui manquait quelque peu. Il s’imaginait toute sorte de scénario de comment aurait pu être sa vie autrement et se perdait dans ses pensées lorsqu’une jeune femme d’une beauté vint s’asseoir près de lui. « Il fait plutôt froid. » fit cette dernière une sourire aux lèvres. Le jeune homme releva la tête et haussa les épaules. Il n’était pas vraiment habitué de se faire accoster comme cela dans la rue. Mais cette jeune femme lui paraissait sympathique, il l’invita à boire un café mais déclina l’invitation connaissant la réputation de séducteur du jeune homme par une de ses amies proches : elle ne tenait pas à être une simple fille de passage comme tant d’autres avant elle. Il s’était attaché à elle malgré tout avec les nombreuses rencontres qu’il se débrouillait à provoquer. Elle était amusante, intelligente et avait du caractère, un fort caractère chose que Wayne appréciait fortement. Il finit par s’enticher de la jeune femme et c’est alors qu’il tente de faire tous les efforts possibles pour la convaincre qu’elle tomba dans ses bras, amoureuse.

Ils furent ensemble pendant près de huit mois, Wayne n’avait jamais réellement connu une histoire comme celle-ci à laquelle il pouvait s’accrocher mais à croire que la vie en avait décidé autrement et la jeune femme préféra le quitter pour partir s’installer dans une autre ville, cause de travail disait-elle. Depuis ce jour il n’a plus eu de nouvelles d’elle et désormais a replongé, il est redevenu cet homme n’aimant que sa personne, ne faisant comme ci ne rien l’attachait alors qu’il en était tout autrement, il adore ses amis, est très proche d’eux mais ne pourra pas refaire confiance en une relation amoureuse de plus de deux mois.