APRIL → your love was just a lie

April Hawthorne

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NOM: Hawthorne. PRÉNOM: April. ÂGE: 28 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE: 3 février 1984, à Lille. MÉTIER/ÉTUDES: Peintre. STATUT: Divorcée mais de nouveau en couple. TRAITS DE CARACTÈRE: Bavarde, Créative, Déterminée, Douce, Fidèle, Gentille, Mêle-tout, Maternelle, Optimiste, Souriante, Têtue, Tranchée. GROUPE: Ground floor.

don't be afraid of tomorrow

Elle aime peindre → Elle aime débattre pendant des heures à propos de l'art en général → Elle a toujours une opinion bien tranchée sur tous les sujets et ne se laisse pas convaincre facilement → Elle a récemment fait l'acquisition d'un petit chat qui la suit partout → Elle aime s'habiller de manière féminine → Elle adore lire → Lorsqu'elle est triste, elle va souvent nager afin de décompresser → Elle aime la chaleur du soleil → Elle a essayé de tourner la page de son mariage désastreux → Elle a brûlé tout ce qui le concernait, elle a seulement gardé sa bague de mariage qu'elle transporte toujours avec elle dans son sac → Elle collectionne les bouteilles de parfum → Elle mène une vie plutôt saine → Elle aime faire du sport mais seulement quand elle est motivée → Elle ne touche jamais à l'alcool par principe → Elle ne veut plus jamais se marier → Elle a surmonté comme elle pouvait la mort de son enfant → Elle est d'un naturel optimiste → Elle a eu énormément de mal à se reconstruire après son divorce

romance your ego for a while

« Tu crois que les mariages finissent tous comme ça ? » Son père prit une grande inspiration avant de lui répondre. « Non, je pense qu'il faut simplement tomber sur la bonne personne » L'adolescente regarda d'un air pensif par le hublot de l'avion. Du jour au lendemain, sa mère était partie. Dieu sait où. Elle n'avait rien laissé. Enfin si, elle les avait laissé, eux. Bêtement, ils avaient attendus qu'elle revienne pendant plus d'un an avant de, finalement, décider de quitter cet endroit imprégné de ses souvenirs. April la détestait. Elle avait agi comme une égoïste et, en plus, n'avait même pas eu la décence de leur expliquer son choix. Même si elle n'avait rien dit, April était persuadée qu'un homme se cachait là-dessous. Elle ne voulait pas en parler à son père mais savait bien qu'il en était venu à la même conclusion. C'était elle qui avait poussé son père à déménager. La France était un beau pays mais, au fond, elle avait toujours voulu visiter la terre natale de son père, l'Amérique. Il avait tout plaqué pour celle qu'il aimait et, au final, se retrouvait sans rien. Presque sans rien. Il avait toujours le soutien inconditionnel de sa fille. C'était toujours ça.

Après s'être installée, la demoiselle se mit à chercher une école convenable. Elle en choisit une un peu au hasard. L'année était déjà bien entamée. Par conséquent, elle devrait rattraper son retard et découvrir les lieux. Etant donné que ce n'était pas une chose facile, la directrice lui avait proposé une visite guidée, elle avait accepté. Arrivée sur les lieux, elle attendit donc la directrice à l'extérieur. Toutefois, ce fut un charmant jeune homme qui vint la rejoindre. Elle ne put s'empêcher de lui offrir un large sourire. Il était extrêmement séduisant. Directement, elle se montra très bavarde, ce qui avait l'air de lui plaire. Sa mère n'avait fait que de mauvaises choses. Elle lui avait notamment donné un petit accent français à tomber par terre. Le courant passa directement. C'était la première fois qu'ils se parlaient mais, pourtant, ils semblaient se connaître depuis toujours. L'école sembla beaucoup moins ennuyante aux yeux d'April qui attendait avec impatience les moments qu'ils passaient ensemble. Il ne leur fallut pas bien longtemps avant de sortir ensemble. Ils vivaient une passion dévorante. Ils étaient fusionnels. Malgré son jeune âge, la demoiselle était persuadée que cette sensation n'était pas fréquente. La sensation d'avoir trouvé l'homme de sa vie. La sensation de vouloir passer sa vie avec lui. A sa plus grande surprise, il la demanda en mariage au bout de quelques mois seulement. Elle hésita à peine quelques secondes - le temps de se remémorer le mariage chaotique de son père - et, finalement, accepta avec joie. Elle avait tout pour être heureuse. Absolument tout.

Cela faisait huit ans qu'ils étaient ensemble et l'amour était toujours au rendez-vous. Mais, cette année là, tout bascula. Leur enfant est mort. Leur fils. En apprenant son décès, April avait eu l'impression qu'on arrachait un bout de son coeur. Elle avait l'impression d'être morte avec lui. Une douleur sans précédent s'était emparée de son être. Elle l'aimait tellement et, pourtant, n'avait rien pu faire pour le sauver. Un profond désespoir l'envahit. Elle avait l'impression d'être entrain de hurler mais, pourtant, personne ne l'entendait. Elle était un fantôme. Leur vie ne serait plus jamais pareille. La jeune femme pleurait absolument tous les jours la mort de son fils. Elle avait touché le fond. Elle était persuadée ne jamais pouvoir tomber plus bas mais, là encore, elle se trompait. Emeryck était distant. Il ne lui avait presque pas parlé depuis l'incident, ne l'avait pas consolée. Elle savait qu'il devait faire son deuil à sa manière mais ne pouvait pas s'empêcher de voir d'un mauvais oeil le verre d'alcool qu'il tenait sans cesse à la main. Il n'était plus jamais avec elle. Elle était littéralement seule au monde. Elle était constamment à fleur de peau, prête à craquer à chaque instant. Une nuit, Emeryck n'était pas rentré. Se faisant un sang d'encre, elle s'était déjà imaginée le pire. Il avait peut-être eu un accident. Si elle le perdait lui aussi, il ne lui resterait plus rien. Elle n'a pas dormi cette nuit là. Lorsqu'elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir, elle fut soulagée. Il était toujours là. Pourtant, à son air grave, elle vit que quelque chose s'était passé. Comme si elle était déjà au courant, elle lui posa la question fatidique. « Où est-ce que tu as passé la nuit ? » La réponse se fit simple mais destructrice. « Ailleurs, avec une autre » Ses souvenirs sont assez vagues. Elle se souvient avoir ressenti une terrible sensation de vide, comme si son monde s'écroulait une nouvelle fois. Elle se souvient avoir pleuré toutes les larmes de son coeur. Par contre, elle n'a pas crié. Sans doute trop déçue de lui. Même si elle l'aimait toujours, il était clair qu'elle ne pouvait pas lui pardonner une chose pareille. Quelques jours plus tard, elle lui envoya une demande de divorce par la poste. Elle était détruite.

Sans le soutien de son père, elle aurait probablement mis fin à ses jours. Pourtant, elle ne le fit pas. Son coeur était en mille morceaux mais elle savait que celui de son père également. Elle comprenait enfin ce qu'il avait pu ressentir. Il aurait été cruel de le laisser seul. Pour lui, elle remonta la pente comme elle put. Elle commença par déménager avec lui en Floride. Un nouveau départ. Pourtant, c'était encore loin d'être gagné. Elle ne sortait plus de chez elle. Elle consentait à le faire uniquement pour aller vendre les toiles qu'elle peignait. Elle était une loque humaine. Pourtant, un jour, elle croisa un amateur d'art dans cette galerie. Intéressé, il demanda à voir les tableaux qu'elle amenait. Etant donné que c'était la seule et unique passion qu'il lui restait, elle fit un effort pour se montrer sociable. Bien vite, ils finirent autour d'un café. Cet homme était incroyablement cultivé. Il connaissait toute l'histoire de l'art sur le bout des doigts. Ils devinrent amis. Il était le seul avec qui elle acceptait de sortir. Mis au courant de son divorce par son père, il essaya de lui refaire prendre goût à la vie petit à petit. Au bout d'un an et demi, ils sortirent enfin ensemble. Elle était enfin prête à tourner la page. Oh, bien sûr, il lui arrivait encore de pleurer la perte de son mari mais c'était de plus en plus rare. Il avait agi comme un salaud, elle en avait marre de souffrir. Au bout d'un an et demi, elle retira donc sa bague de mariage avec énormément de difficultés. Incapable de s'en séparer définitivement, elle voyageait constamment avec, dans son sac. La douleur disparaissait petit à petit.

Trois ans après son divorce, son père lui avoua qu'il avait gardé contact avec une de ses amies de Brooklyn. Apparemment, cette femme était tombée sous le charme de son père. Aux anges, April organisa de nouveau leur déménagement. Retour à Brooklyn. Son père avait de nouveau l'occasion d'être heureux et elle n'allait certainement pas passer à côté d'une occasion pareille. Elle savait qu'elle prenait le risque de revoir Emeryck mais, bizarrement, elle n'avait pas peur. Elle filait de nouveau le parfait amour alors il n'arriverait certainement pas à tout gâcher. Certes, l'intensité de son amour avec l'amateur d'art n'était pas aussi grande que celui qu'elle avait ressenti pour Emeryck mais elle devait se faire une raison. Même s'il avait changé, il restait inévitablement le grand amour de sa vie. Même s'il lui avait fait énormément de mal, elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il était devenu. En cachette, elle achetait parfois quelques uns de ses livres qu'elle brûlait à la fin de la journée. Elle voulait le revoir, ne serait-ce qu'une fois. C'était viscéral.