PRUDENCE ❥ sleigh ride boat ride piggy back ride

prudence anabeth bradford

❝ froide est la douleur de croire que la chaleur ne reviendra jamais ❞

NOM: Bradford. PRÉNOM: Anabeth, Prudence. ÂGE: 21 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE: 10 mars 1990, Oxford, Angleterre. MÉTIER/ÉTUDES: Étudiante en lettres. STATUT: Célibataire. TRAITS DE CARACTÈRE: Intelligente, polie, un peu jalouse, fleur bleue, organisée, sensible, maniaque. GROUPE: First Floor.

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Prudence a des tas de manies, des tas d'habitudes qu'on ne peut pas lui enlever. Par exemple, elle ne peut pas sortir de chez elle le matin sans avoir bu un café avec au moins deux doses de sucre. La caféine et elle, une histoire d'amour depuis son adolescence déjà ! Vous devez également savoir qu'elle trie toutes ses affaires par couleur. Elle est un peu trop exigeante pour le rangement, elle le sait parfaitement, c'est pourquoi je vous déconseille de vous inviter chez elle, d'enlever vos chaussures et de sauter dans le canapé. A coup sûr, elle vous renverra chez vous, à moins qu'elle ne soit de très bonne humeur. Petite, elle jouait du piano. Aujourd'hui, elle a perdu toutes les notions de cet instrument mais se passionne toujours pour la musique. Elle sait choisir ses amis et ses proches sont tout pour elle. Elle ne fait pas un pas de travers, la Prudence : elle veut toujours atteindre ses buts, être encore plus parfaite. Elle ne se rend pas compte qu'elle va un peu trop loin. Dés qu'elle voit une personne douée, elle se rabaisse, se sent inférieure. Elle est quelque peu jalouse des personnes qui excellent dans les mêmes domaines qu'elle. Elle ne supporte pas les personnes qui mangent sans arrêt devant elle. Prudence mange très peu, la nourriture ne lui fait aucune envie, elle essaye de réprimer son dégoût devant les aliments qu'on lui sert. Pourtant, elle n'est pas végétarienne et aime la gastronomie, mais elle est tout le contraire d'une grande mangeuse. Les parents de Prudence sont tous les deux médecins, mais elle n'a pas ça dans le sang ... en parlant de sang, elle déteste la vision de celui-ci. C'est une grande peureuse qui déteste les surprises : tout doit être prévu, tout le temps. Elle est plutôt élégante, mais pas autant que sa petite sœur qu'elle n'a jamais appréciée. Le chic de sa famille remonte à des générations, mais comparée à sa petite sœur Rose, elle est .. normale ? Prudence adore les jeux de logique, les casse-têtes. Elle aime passer des soirées jeux de société avec ses amis et ressent toujours le besoin de gagner : son image, elle ne veut pas vraiment la casser, étant donné le temps qu'elle a mis pour se la former !

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Prudence tenait son livre fermement. Elle n'était pas plongée dans le roman. Elle pensait à la vie qu'elle avait laissée derrière elle. Elle se sentait si laide, si déçue d'elle-même. Elle avait honte. Honte d'elle-même ? Oui, mais encore plus honte de sa famille, celle qui avait provoqué sa réussite et sa persévérance, mais aussi toutes ces paroles blessantes. Elle en voulait à sa soeur de ne jamais l'avoir soutenue. Elle lui en voulait d'avoir toujours eu le bon mot pour heurter son coeur. Prudence avait pris la bonne décision. Venir ici, c'était l'échappatoire qu'elle avait déniché. Retournons quelques années en arrière. Commencer par le commencement, c'est toujours plus facile ...

Les parents de Prudence sont tous les deux médecins. Ils se sont rencontrés pendant leurs études à l'université d'Oxford, ville où aujourd'hui le couple habite encore. Ils ne voulaient pas d'enfant, mais le hasard leur a donné Prudence. Cette fillette frêle et sans défense était née dans une clinique privée : ses parents avaient tout fait pour ne pas la mettre en danger. Ils n'avaient pas d'esprit maternel, ils tenaient juste à leur réputation et mettre un enfant à la rue n'était pas vraiment la meilleure des solutions pour éviter de la ternir. Après tout, élever un enfant n'était pas tellement plus compliqué que de mener une opération chirurgicale, non ? Ils ont très vite engagé une nourrice qui prit soin de Prudence comme de sa propre fille. L'enfance de Prudence fut aussi monotone qu'une nuit d'automne. Un peu de vent, des feuilles qui tombent, mais rien que ça. Prudence n'avait pas tellement d'amis. Elle suivait des cours dans une école privée très difficile. Elle s'y était fait une amie, oui. Une petite française du nom de Clémence. Elle avait de longs cheveux blonds, une frange, un sourire charmeur et une intelligence presque égale à celle de Prudence. Elles se comprenaient mutuellement. Leurs parents étaient tous les quatre complètement désintéressés de leurs enfants : ils se contentaient de vérifier qu'ils étaient brillants. Prudence n'était pas malheureuse. Un peu mal dans sa peau, oui. Elle n'arrivait pas à trouver de vrais plaisirs, si ce n'est la musique, un véritable refuge pour elle. Son piano était comme son confident. Au fur et à mesure qu'elle frôlait les touches, elle confiait ses peurs, ses tristesses. Prudence se posait tellement de questions. Elle les gardait pour elle et pour son piano. À la naissance de sa sœur, Prudence finit par ouvrir son cœur. Une sœur, elle en avait toujours voulu. Elle avait cette affection qu'elle gardait en elle, l'affection qu'elle ne pouvait donner à personne d'autre qu'à une sœur. Elle était arrivée. Rose. C'était le nom de la petite fille avec laquelle elle allait passer des moments inoubliables, du moins c'est ce qu'elle pensait. Non. Le premier mot de Rose ? Je suis meilleure que toi. Oui, c'est la première phrase que Rose a prononcée et à l'intention de Prudence. Rose et Prudence sont toutes les deux vraiment intelligentes, mais l'avis de Rose était qu'il n'y avait pas la place pour deux grosses têtes chez eux. Rose ne cessait d'agresser verbalement Prudence, qui malgré son âge plus avancé, ne savait protester. Elle pleurait tellement. Elle qui rêvait d'une sœur aimante, une sœur qui la prendrait comme modèle, elle avait bien trop rêvé. Car Rose était tout sauf la sœur rêvée. Il n'était plus question de moqueries, mais de véritables propos blessants et méchants. Prudence n'a jamais eu le courage de l'avouer à ses parents, qui, comme par hasard, aimaient Rose comme si c'était leur premier enfant. Prudence était invisible dans cette famille. Elle passait pour la moins que rien, alors qu'elle était la plus mature de tous. Mais elle ne le savait pas. Cela a provoqué un énorme manque de confiance en soi pour Prudence. Elle passait alors des heures enfermées dans sa chambre, à s'entraîner au piano, à travailler, à étudier, comme si son temps était compté. Pendant des années, cela a duré. Ses parents l'encourageaient à continuer, lui disaient que ses efforts payaient et qu'elle devait continuer si elle voulait garder sa place dans la famille. Ils étaient si durs. Les parents de Prudence ne se rendaient pas compte des blessures qu'ils créaient. Ils étaient aveugles. Aveuglés par leur travail, par leur réussite, par les éloges que les gens leur faisaient. Prudence a mis du temps à se rendre compte que c'étaient eux, le problème. Elle a quitté Oxford pour quitter l'Europe et s'installer en Amérique, à Brooklyn. Elle a complètement changé. Elle est devenue plus détendue, elle a pris de l'assurance et même si elle ne sait toujours pas faire passer le plaisir avant le travail assidu, elle est bien mieux comme ça. Elle pense toujours à sa famille, la famille qu'elle a quittée, la famille qu'elle déteste. Cette famille la dégoûte. Elle voudrait changer son nom, trouver une nouvelle identité ... tout pour se débarrasser des traces qu'elle a laissées de son ancienne vie. Prudence Bradford n'est plus la même. Elle est juste ... Prudence.