Yann - Is there anybody going to listen to my story?

Yann Edouard Nichols

❝ Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels... ❞

NOM: Nichols PRÉNOM: Yann ÂGE: 28 ans DATE ET LIEU DE NAISSANCE: né la 8 juillet 1984 à Paris MÉTIER/ÉTUDES: Ecrivain et Journaliste STATUT: Marié TRAITS DE CARACTÈRE: Charmant - Charmeur - Romantique - Infidèle - rêveur GROUPE: first floor

don't be afraid of tomorrow

1- Le père de Yann est anglais, sa mère française et bien qu'il est vécu toute son enfance à Paris il est totalement bilingue.

2- Depuis tout petit il a une véritable passion pour l'écriture. Son rêve ? Devenir un romancier célèbre et vivre de ses écrits.

3- Il a commencé plusieurs projets de roman mais peine à les terminer tant il est insatisfait de son travail. Il se donne donc à fond dans son métier de journaliste qui le passionne également.

4- Malgré son côté sérieux, Yann est également un vrai tombeur. Véritable charmeur il n'a eu que très peu de relations stables à longue durée.

5- Lorsqu'il rencontra Deborah il y a deux ans, ce fut un véritable coup de foudre. Il quitta du jour au lendemain sa vie parisienne pour aller la rejoindre à New York.

6- Avant Deborah il n'avait presque jamais été amoureux. C'est elle qui changea sa vision de l'amour.

7- Ils menèrent une vie idyllique et parfaite pendant un certain temps mais il y a de cela deux mois, Yann rencontra une autre femme au journal avec qui il a une aventure.

8- Malgré cet écart, il aime éperdument sa femme et n'imagine pas un seul instant vivre sans elle.

romance your ego for a while

Ecrit Yann, tu dois écrire mon vieux, aller ! Je regardais désespérément la page Word encore vierge de mon ordinateur. Ça faisait bien 45 minutes que j'étais assis à la terrasse de ce bistrot parisien et je n'avais toujours rien écrit de convenable. Les quelques phrases que j'avais réussis à taper m'avaient fortement déplus et je les avais presque instantanément effacées. Commencer un nouveau projet n'était peut-être pas une si bonne idée que ça... Mais c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour me changer les idées, pour ne plus penser à mes autres romans en cours sur lesquels je bloquais également. J'en étais à mon deuxième café, à ma sixième cigarette et mon manque d'inspiration m'exaspérait. Je n’étais pas au meilleur de ma forme en ce moment et cela se ressentait dans mes écrits. Même au journal, mes articles étaient bâclés. Je pianotais nerveusement sur le clavier du bout des doigts sans appuyer sur les touches. Un rien me distrayait. Mon regard suivait les allers-retours du serveur, les passants dans la rue et s’arrêtait quelques fois sur les clients assis à tranquillement à leurs tables. Elle retint particulièrement mon attention. Une jeune femme aux longs cheveux bruns, au visage charmant qui lisait d’un air très concentré le livre qu’elle avait posé sur sa table. Impossible de détourner les yeux d’elle tant elle dégageait quelque chose qui m’attirait. Je n’étais pas du genre timide, aborder des jolies filles n’avait jamais été un problème pour moi mais là… Je n’étais pas sûr de pouvoir oser lui parler. J’étais stupide, je n’avais rien à perdre après tout. Cela faisait bien un an que je n’avais pas été « en couple » à proprement parler. Bien sûr je ne passais pas toutes mes nuits seuls, mais disons que je changeais un peu trop souvent de partenaire pour pouvoir commencer une vraie relation. Mais cette instabilité commençait à me peser. J’avais 26 ans après tout, je m’étais bien amusé un très grande partie de ma vie, et si on passait aux choses sérieuses ? Je n’étais pas non plus le dernier des imbéciles. Si mon côté romantico-romantique ressurgissait quelque peu à la vue de cette charmante fille, je n’étais pas non plus en train d’imaginer mon mariage avec elle. Mais elle m'intriguait, ça c'était clair. Je pris donc mon courage à deux mains, me leva de mon siège et m'approcha d'elle. « Un très bon livre. » lui dis-je d'une voix neutre mais sensuel tout de même, résultat de nombreuses années d'exercice, et le résultat était plutôt satisfaisant ! Notre échange fut bref, mais assez long et important pour que je décide de la revoir coute que coute. J'avais son numéro de téléphone et je décidais donc de l'appeler pour l'inviter au restaurant le soir même. La revoir me fit le plus grand bien, elle avait quelque chose de particulier cette femme, Deborah de son prénom, quelque chose qui faisait que je l'admirais et la respectais beaucoup sans la connaître. J'ai vite compris qu'elle ne ferait pas parti de ces filles avec qui je passais une nuit et ne revoyais plus jamais mais je m'en fichais, la seule chose qui m'importait était de passer un maximum de temps avec elle avant son départ. Une semaine. Il nous restait une semaine à passer ensemble, Dieu que cela me paraissait court.

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Elle était partie. Je savais que ce jour allait arriver, je le savais depuis le début, depuis les premiers mots qu'elle avait prononcés avec son accent américain. J'essayais de rester maitre de la situation, de ne pas trop l'aggraver, sinon j'allais vraiment ressembler à un adolescent détruit par la fin d'une amourette de vacances. Mais je n'étais plus un ado et ce n'étais pas une amourette, Deborah m'obsédait, il n'y avait pas d'autres mots. Je repensais sans cesse à la magnifique semaine que nous avions passé tous les deux. En bon pote en fait... Mon but premier en allant l'aborder à la terrasse de ce café était de la draguer mais en apprenant à la connaitre je me suis vite calmé. Il n'y a finalement presque pas eu de flirt pendant tout le temps qu'a duré son séjour et je le regrettais maintenant. Deborah n'était pas un coup d'un soir mais elle n'était pas non plus une bonne amie vivant de l'autre côté de l'Atlantique, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti cela pour une femme et je me demandais même si j'avais déjà éprouvé ce sentiment qui s'emparait de moi quand je pensais à elle. Depuis son départ je me sentais mal, très mal, j'avais envie de la revoir, j'avais envie de continuer à passer du temps avec elle. Alors, sur un coup de tête j'ai fait un sac en vitesse, j'ai laissé les clefs de mon appart à un copain, j'ai pris un billet d'avion et moins de 24 heures plus tard j'étais à New York. Je n'en revenais pas, je n'arrivais pas à croire que j'avais quitté Paris, la ville où je vivais depuis que j'étais gamin pour retrouver une fille. Mais pas n'importe quelle fille, elle m'avait fait tourner la tête et à bien y réfléchir je devais être très amoureux d'elle pour abandonner toute une vie passée et construire mon futur avec elle. Je savais exactement ou la trouver : au musée où elle travaillait. Après avoir laissé mon sac à l'hôtel et pris une douche rapide histoire de ne pas avoir l'air d'avoir passé les 15 dernières heures entre des avions, des aéroports et des embouteillages new-yorkais, je décidais de me rendre directement sur son lieu de travail. Je ne savais pas exactement ce que j'allais lui dire mais rien que la symbolique du voyage pour la retrouver devrait lui mettre la puce à l'oreille... du moins je l'espérais.

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Allongé sur le lit, je regardais le plafond en silence tout en caressant du bout des doigts le bras de la jeune femme qui se tenait à mes côtés. Un rapide coup d’œil au réveil posé sur la table de nuit m’appris qu’il était largement temps pour moi de partir, j’étais déjà bien trop en retard et l’excuse d’une réunion tardive au journal ne tiendrait pas. Deborah était tout sauf idiote et je n’avais pu que remarquer son air suspicieux lorsque j’inventais des excuses pour expliquer mes retards de plus en plus fréquents. Ça avait commencé il y a deux mois. J’avais rencontré Mary lors d’une conférence de presse à Seattle où je devais passer quelques jours. Elle et moi logions dans le même hôtel et après avoir passé une soirée particulièrement alcoolisée au bar avec des collègues, j’avais finalement terminée la nuit dans sa chambre. Ça n’avait pas été volontaire, je n’avais pas voulu tromper Deborah, mais l’alcool avait toujours été plus fort que moi et cette histoire avait tellement peu d’importance que je ne m’en voulais pas trop. Seulement ça ne s’est pas arrêté là, une fois de retour à New York nous nous étions revus, d’abord autour d’un verre et puis directement chez elle. Je ne sais pas pourquoi je continuais de la voir, il n’y avait absolument aucune raison, j’étais toujours fou amoureux de Deb, notre relation allait pour le mieux et je commençais à tout gâcher. Elle ne savait rien pour le moment mais une part de moi appréhendait le jour où elle l’apprendrait. Je tenais trop à elle, je refusais de la perdre mais je faisais le con, sans raison. Je me levai doucement, histoire de ne pas trop montrer ma précipitation à Mary et commença à me rhabiller. « Je dois vraiment y aller » lui dis-je lorsqu’elle se leva à son tour pour me retenir par le bras. « Combien de temps ça va durer cette histoire Yann, pendant combien de temps encore elle va croire à tes excuses ? » Je détestais qu’elle parle de Deborah de cette façon. J’étais le pire des connards, je n’étais décidément pas digne d’elle mais si il y avait bien une personne qui n’avait pas à juger ma femme, c’était bien ma maîtresse. « Tais-toi Mary, je me sens assez mal comme ça. » Elle explosa de rire, un rire d’enfant à qui on vient de donner raison. « Tu l’aimes vraiment ta femme Yann, pour passer autant de temps avec moi ? » Elle pouvait me tester autant qu’elle voulait, ma réponse à cette question en changerait pas, oui j’aimais ma femme, à la folie même. J’étais juste trop con.

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J'ouvris la porte de l'appartement en paniquant un petit peu, j'avais trop de retard pour un soir de semaine, ça allait énerver Deborah. Je m'attendais déjà à la voir assise nerveusement sur le canapé en train d'attendre patiemment mon retour. Mais ce que je découvris fut bien pire. Elle était bel et bien assise sur le canapé, mais elle était également vêtue d'une toute nouvelle robe, très chic qui lui allait à ravir et elle sirotait un verre de champagne, le reste la bouteille, à moitié vide, étant posé sur la table. Lorsqu'elle m'entendit entrer dans l'appartement, je n'eus pas le temps de prononcer un seul mot, elle se leva, s'approcha de moi en titubant à moitié et murmura « T'as oublié... » C'est à cet instant que je compris. Et merde ! L'anniversaire de notre rencontre. Comment avais-je pu l'oublier ? J'étais décidémment le pire des maris ! « Deb... » Commençai-je, prêt à m'excuser. « Tu me trompes, n'est-ce pas ? » des larmes perlaient dans ses grands yeux bruns. Son regard était flouté ; elle avait trop bu. « Chérie ... » Je m'approchai d'elle à mon tour pour la prendre dans mes bras mais elle me repoussa violemment et courut vers la chambre où elle s'enferma. Je restai quelque seconde immobile, encore sous le choc de la rapidité de cette action et avança vers la porte fermée à clef. « Je ne te trompe pas... Deborah, chérie, ouvre moi ! » Mentir était la solution la plus simple pour le moment. « Dégages ! » Ces mots me firent mal, très mal. « Non je ne dégagerai pas Deb, je resterai ici jusqu'à ce que tu sortes » Elle devait bien se marrer derrière la porte, elle avait un très fort caractère, elle était capable de rester dans la chambre un sacré moment ! « Je t'aime, merde, comment tu peux penser ça de moi. Laisse-moi rentrer Deb, s'il te plait. » Je m'assis contre le mur et sentis une larme couler sur ma joue. « Ou parle-moi, parle-moi à travers la porte si tu veux, mais je resterai ici jusqu'à ce que tu me parles. »