(r) SONY + ISIL + PRIM + ROMANE + ARTHUR + RHETT + SONYS CAT + THE REDFISH = CANNIBAL.

Invité

And we can build through this destruction
As we are standing on our feet
(WE DON'T CARE ABOUT THE OLD FOLKS)

La 12a, il fallait éviter de venir frapper à leur porte pour vendre des cookies. Personne n'avait jamais saisi comment ils étaient arrivés à s'entasser dans cet appartement car après tout, ils étaient six. Tout le monde sait bien que vivre en colocation à deux est déjà un dilemme de haut niveau alors imaginez tout bonnement à six. Heureusement, malgré le début catastrophique, avec le temps les six jeunes gens ont appris à s'organiser et ainsi, avoir moins de tâches à faire fin de semaine. Chacun avait fini par connaitre les habitudes des autres par coeur. Par exemple, tout le monde sait très bien qu'il ne faut jamais laisser Prim passer à la douche la première au risque de devoir attendre deux heures et quelques. Il y a aussi Arthur et leur chambre, leur antre, leur palais, la pièce interdite, surtout à Cannibal, le hamster adoré de Prim. Romane, elle, est la personne du sexe opposé avec qui Rhett s'entend le plus et ce, peut être à cause de leur passé commun. Sony, ou plutôt Sonic comme il l'aime l'appeler, elle, il ne faut jamais l'énerver quand elle est pressée ou qu'elle s'est mal coiffée. Finalement, Isil est la petite chouchoute de Rhett. Façon de parler. La malheureuse est la grande victime des blagues de Rhett mais il faut savoir que c'est toujours parce qu'il la voit comme une petite soeur.. pas très réciproque tout ça. N'oublions pas Cannibal, la mascotte de cet appartement avec qui le Cummings a fortement sympathisé aussi. Le truc drôle avec les six colocataires c'est que lorsque l'un est sur les nerfs, les cinq autres finissent par suivre et tout ça se termine en une grosse dispute à six. Mais il n'y avait pas que ça, il y avait aussi les soirées cinémas où chacun choisissait un film et les cinq autres devaient obligatoirement les regarder. Vous vous doutez qu'à chaque fois, il y a un débile qui prend Barbie coeur de princesse ou Documentaire sur la reproduction des Phoques. Arthur devait aller acheter des bières et des chips mais voilà qu'il était parti depuis trois heures et pas un signe du Carmichael. Habitué à ses continuels retards, Sony, Prim, Isil, Romane et Rhett s'installèrent déjà autour de l'écran plasma que Rhett venait tout juste de s'offrir. Personne ne savait jamais d'où le jeune homme sortait l'argent pour acheter ses affaires, le pauvre n'avait pas de boulot mais un gros héritage qu'il cachait maladroitement à tout le monde. Le but de la soirée était de faire un tirage au sort pour savoir quel film regarder en premier. Cette fois ci, c'était Rhett l'idiot puisque comme film, il avait acheté pour l'occasion : Never say Never, Live de Justin Bieber. Rhett a du prétendre que le l'achat était pour sa petite soeur au vendeur. Au moins, ils allaient passer trois heures à se foutre de la face du prétendu chanteur. « Mais il où encore ! » crait Prim en référence à Arthur. Rhett répondit sur un air perplexe « Il s'est fait bouffer par des cougars? » Il marqua une pause pour éclater de rire à son jeu de mots (cougar > animal = type de femme fortement attirée par arthur) tandis que les quatre autres jeunes femmes se demandaient franchement de quel monde il venait. Rhett reprit son sérieux. « Quelqu'un se dévoue à l'appeler? » parce que lui, se lever du canapé, c'était pas son truc.

Citation :: Ordre : Rhett, Arthur, Romane, Isil, Sony, Prim.

(r) SONY + ISIL + PRIM + ROMANE + ARTHUR + RHETT + SONYS CAT + THE REDFISH = CANNIBAL. Tumblr_lyn2v3U2DE1qdbpouo1_500

« T’as perdu Arthur ! Va chercher à manger pour ce soir ! » Je soupire, dégoûté d’avoir perdu. Quel jeu nul que le « pierre feuille ciseaux ». Je me faisais toujours avoir et personne ne voulait se mettre à une simple courte paille. La flemme de couper une paille qu’ils disaient. Faut-il pas que je les aime mes colocs pour faire ça. Les gens se demandent souvent comment on peut vivre à 6 dans un appartement pas si grand, si on n’est pas un peu sadiques. La vérité, c’est qu’on doit beaucoup l’être en fait. Combien de fois une soirée ne finit-elle pas en bataille générale ? Je ne compte plus le nombre de fois où Prim et moi énervons tout le monde. C’est comme ça, on a parfois tous du mal à se supporter. Mais ça fait longtemps que ça dure et jamais je n’ai eu envie de partir. Eux, ce sont ma famille. Ils rendent ma journée meilleure et je ne m’ennuie jamais avec eux. En plus, on ne paye vraiment pas cher en loyer, c’est un sacré avantage. Ce soir, c’est soirée film. Je ne sais même pas quel film a été choisi mais je dois aller acheter les cochonneries qu’on va manger et boire pendant. Et tout le monde sait que le meilleur magasin pour ça, c’est sûrement pas l’épicerie du coin mais celle à quelques kilomètres. Ils vont pouvoir attendre quand même non ? Surtout pour de meilleures bières. Pas envie de forcer la serrure de la voiture de Rhett aujourd’hui, je décide d’y aller à pied. En plus, sa voiture ne sent pas bon depuis qu’il a ramené Prim d’une soirée trop arrosée et qu’elle a vomi dedans. Alors je marche. Ca va prendre du temps, tant pis. Je reste un long moment au supermarché, me demandant quelle marque de chips est la meilleure. Et surtout quel parfum. Oignons, Romane n’aime pas. Bolognaise, ça donne mauvaise haleine. Ah Paprika, Prim les trouve toujours trop piquantes, parfait. Je pourrais peut-être même en donner à son hamster et il s’étouffera avec. Bonne idée ça, je la garde dans un coin de ma tête. Les bières, je prends comme d’habitude, deux packs de 12, on les descend tellement vite. Toujours la même marque, on ne change pas les bonnes habitudes. Finalement, je passe à la caisse et je rentre à pied, en prenant mon temps. Je ne vais pas courir, de toute façon, les meilleures places devant la télé sont sûrement prises. J’ai bien fait d’oublier " malencontreusement " mon téléphone à l’appartement afin qu’ils ne puissent pas appeler pour se plaindre du temps que je mets. Tout pour les faire chier, oui. En arrivant à l’immeuble, je croise une connaissance, je prends mon temps pour la saluer, faire un peu de discussion, blaguer tranquillement. Les autres auront sûrement commencé le film sans moi, tant pis. Finalement, mon amie doit aller à un rendez-vous, elle finit par partir. Et moi, je me vois forcé à rentrer chez moi. Je suppose que je les ai déjà assez fait attendre. Ou comment les faire regretter de me faire aller faire les courses. J’ouvre la porte en criant « Tadaaaa ! Voilà celui que vous attendiez tous ! » avec un grand sourire. J’enlève mes chaussures et mon manteau avant de les rejoindre dans le salon. Je pose les sacs sur la table et je regarde le canapé déjà plein. Finalement, je décide de m’installer entre Sony et Rhett. Je les fais bouger sans aucune gêne et une fois bien installé, je dis « Je pensais que tu m’aurais gardé une place chéri, j’suis déçu. » Je souris avant de prendre une bière dans le sac. Sans servir les autres, ils peuvent toujours courir. « C’est quoi le programme ce soir ? Connaissant Rhett, une comédie romantique ? »

Citation :

Je comprend qu’il y ait Superman et le Père Noël
mais que fait un porc-épic aux funérailles
du lapin de pâques ? ✭✭

Enfermée dans la salle de bain depuis quinze bonnes minutes, Romane tirait sur trois cigarettes en même temps, laissant s’échapper la fumée par la fenêtre. C’était le genre de désaccord quand l’on habitait en colocation ; tu fumes, tu pues. Alors plutôt que de se faire taper sur les doigts, la belle brune se procurait son petit plaisir du soir le plus discrètement possible. Les délices de la colocation ou comment ne pas vouloir se mettre six personnes à dos. Un vrai bonheur. Ca pouvait paraitre fou, mais ils tenaient à six dans un petit appartement. Masochistes ou tout ce que vous voulez, ça fonctionnait. Ou en tout cas, le plus souvent. Oui car fallait pas se leurrer, les disputes étaient assez fréquentes ici. Et le sujet principal des hostilités était un petit hamster vicieux nommé Cannibal que Prim avait fait le plaisir de ramener. Cette petite boule de poil déglinguée était sujet sensible ici, et l’appartement était divisé en deux camps ; les groupies du petit monstre - c’est à dire deux personnes - et ceux qui prônaient son exécution.
Elle avait quitté le salon quelques minutes plus tôt, alors que Rhett proposait des dizaines de dvds tous plus nuls les uns que les autres. Leur traditionnelle soirée télé, avec tout ce qui va avec. D’ailleurs, c’était Arthur qui était de corvée de bouffe, ce qui avait permis à Romy de s’éclipser discrètement avec son paquet de malboro. Alors qu’elle se faisait prier par les appels du salon, elle termina sa dernière cigarette, puis regroupa les cendres qui étaient tombées et les mégots avant de les jeter dans les toilettes. Autant y aller à fond dans la délinquance colocatairiale. Elle déboutonna son pantalon avant de prendre place sur les wcs, et attendit que l’odeur du tabac se soit complètement dissipée. Le menton dans la paume de sa main, Romane admirait leur salle de bain et constata qu’elle méritait bien un bon nettoyage dès le lendemain. Occupée à compter le nombre de cheveux sur leur brosse collective, elle s’arrêta nette et lâcha un cri de surprise. De ses yeux globuleux, Cannibal la regardait faire son affaire de son regard vide d’intelligence. Il était là, sur le lavabo, ses moustaches en plein mouvement. Reprenant son souffle, Romane se rhabilla avant de prendre le petit animal par la peau du cou. Elle posa une main sur la poignet de porte, vérifia que rien ne pourrait trahir le secret de ses petites séances tabac dans la salle-de-bain, et regarda Cannibal d’un regard noir. « Ca reste entre nous. »
Ouvrant en trombe la porte, l’italienne se positionna devant ses colocataires, assis devant la télé. « PRIM ! Ton sale rat était entrain de me regarder entrain de... Faire pipi. » Agacée et surtout peu désireuse de s’étaler sur le sujet, elle lança le petit animal vers sa maitresse, manquant de peu de le faire passer par la fenêtre. « Merde, dix centimètres à droite et c’était parfait. » Levant les yeux en l’air et haussant les épaules, elle posa une main sur son ventre qui gargouillait. « Où il est Arthy ? » Les quatre glandus haussèrent les épaules alors que le principal intéressé rentrait enfin de son périple alimentaire. Soupirant d’excitation, Romy lui arracha son sac des mains pour chopper en première les chips et alla s’installer confortablement dans le dernier canapé de libre, entre Isil et une Prim encore outrée du vol plané que venait de faire son hamster. Appuyant les propos d’Arthur concernant le dvd que leur avait choisis Rhett, Romane attrapa du pieds une bière -trop agile de tous les côtés- et la décapsula avant d’en boire une longue gorgée. Se retournant vers Prim pour lui en offrir une, elle était face à une petite tête blonde boudeuse, sa saleté de peluche sur ses genoux, heureux d’avoir foutu la merde encore ce soir. Dans ces cas-là, il n’y avait plus qu’une chose à faire pour que Prim ne vous raye pas de sa vie. Soupirant, Romy regarda Cannibal dans le fond des yeux. « Je suis désolée Cannibal, j’aurais pas du faire ça, c’était mal. Pardonne-moi. » Se sentant idiote, elle regarda Prim avec un regard de supplication, ne souhaitant pas avoir à reparler à un animal pareil encore une fois. Son amie finit par lui sourire et lui voler sa bière, et alors qu’elle tournait la tête vers les autres fous, Romane mima un revolver d’une main vers Cannibal. Eux deux, c’était à la vie à la mort.

Le bruit était incessant dans l’appartement du 12A. Les querelles étaient assez fréquentes, les éclats de voix faisaient alors ruminer les pauvres voisins qui avaient abandonné toute idée de tranquillité. Mais heureusement, ce n’était pas que des vents négatifs qui soufflaient à l’intérieur, la bonne entente était la plus majoritairement présente. Il en fallait bien pour garder une ambiance saine et ne pas tous devenir fous au bout d’une semaine. En effet, à six dans un appartement qui n’était pas si gigantesque que cela, autant dire que c’était un record, il fallait que chacun fasse un minimum d’effort. Mais parlons en toute sincérité, Isil n’était pas celle qui avait le plus intégré le concept d’effort. Elle était surement la plus insupportable des six et était le plus souvent à la base des querelles – du moins quand cannibale ne l’était pas. Mais ce soir là encore avait-elle décidé de paraître un minimum agréable, vu la manière dont elle avait été exécrable toute la semaine pour cause d’une fatigue impressionnante et de devoirs qui s’accumulaient. Isil était bel et bien sous pression et cela en voulait pour ses nerfs. Il fallait dire qu’elle avait été particulièrement insupportable vis-à-vis de Rhett, le grand brun à la gueule de minot qui se croyait excessivement amusant. Comme si cacher son manteau qui lui faisait une silhouette de guêpe alors qu’elle s’apprêtait à sortir dans le but d’emballer un de ses meilleurs coups de l’année était amusant ! Et je ne vous parle même pas de ces repas dégoutants qu’il leur avait servi toute la semaine – en effet, le tour de cuisine était distribué chaque semaine à un des occupants de l’appartement, et leurs papilles en prenaient un bon coup quand c’était à Rhett de se coller aux fourneaux. Elle avait été passablement froide avec lui tout le long des sept jours derniers – cela avait démarré avec cette foutue tasse remplie à ras bord dont il avait fragilisé lance dans le but de lui faire une farce. Une farce qui lui avait valu 30 euros de pressing.
Et même si cette soirée film à laquelle elle n’avait aucune envie participer – elle aurait nettement préféré aller se pelotonner dans ses draps, ou faire son associable sur son ordinateur – lui tapait sur le système, elle était bien obligée de se rendre à l’évidence que sa présence leur ferait le plus grand plaisir – hum, hum – et qu’ainsi des concessions devaient être faites. Autant vous dire que pour elle cette concession semblait grosse comme une maison et qu’elle tirait une tronche de six pieds de long. Enfoncée largement dans le grand canapé, elle les regardait tergiverser sur quel film choisir – avec des propositions toutes plus suicidaires les unes que les autres. Il lui tardait qu’Arthur rentre. Non pas pour le voir. Enfin nous savons bien que cela n’est que gêne entre les deux, après une sorte d’essai de… rapprochement qui était resté peu concluant. Et que bien sur tous deux taisaient secrètement à leurs amis colocataires. Non, c’était surtout pour avoir enfin le plaisir de s’ouvrir une bonne bière – elle lui faisait largement confiance quant à la marque de celle-ci – et de s’empiffrer de cochonnerie.
Ils s’agitaient beaucoup devant elle, et un mal de crâne commençait à s’immiscer lentement. Elle se leva et se servit un verre d’eau pour avaler d’une traite une gélule de paracétamol. Puis, elle se dirigea vers le canapé. Qui aurait cru qu’un simple trajet comme celui-ci serait si… dangereux ? Alors qu’elle avait presque atteint son but, elle vit passer devant elle un projectile jeté à une vitesse modérée. C’était une boule de poil malodorante qui vint atterrir dans les bras de Prim qui la bichonna alors d’une manière répugnante. Cannibale. Depuis quand le hamster s’était-il mis dans son petit crâne vide l’idée saugrenue d’apprendre à voler ? Isil leva les yeux au ciel puis regarda à sa droite. Ah non. A parement l’animal n’avait pas décidé tout seul de faire son baptême de l’air. Romane se tenait debout comme un piquet et Prim lui jetait des regards assassins et boudeurs. A en juger par ce que disait la brune Cannibale n’avait eut dans sa petite tête que des idées à caractère pervers.
Elwing sourit et jeta à la volée, une main sur la bouche dans une imitation qui touchait plus à du dark vador qu’à ce qu’elle pensait faire : « le pilote du vol 12A espère que vous avez fait bon voyage. » elle se tourna après vers Prim et lui dit avec un clin d’œil en pointant le petit animal du doigts : « bon atterrissage, maestro ! » et elle ajouta plus bas « dommage, dommage, la fenêtre n’était pas si loin, s'aurait été le jackpoot. ». Puis elle s’écroula sur le canapé suivie par Romane qui se complaignit par la suite en excuses face au hamster idiot. Prim semblait chercher Isil du regard. « Ah non ma p’tite, n’y compte même pas, ce n’est pas moi qui vais me rabaisser à ça. » lança-t-elle en attrapant une bière d’une main.

Assise sur le plan de travail de la cuisine, Sony regardait Monsieur Chat, son poisson rouge, tourner encore et encore dans son bocal (dieu que la vie d'un poisson devait être passionnante). Cela dit, il y a des jours où Sony aurait bien voulu être dans ce bocal, en paix, dans un endroit où ses colocs ne viendraient pas la faire chier. Parce que vivre à six dans un appartement prévu pour trois personnes, si on oublie que ça permet de payer un loyer beaucoup plus que raisonnable, ça a pas mal d'inconvénients. Si quelqu'un est énervé, ça se répand comme une traînée de poudre et ça part dans une embrouille générale, si quelqu'un ne fait pas sa vaisselle ou ses tâches ménagères, alors là ça part carrément en troisième guerre mondiale. Et puis il faut aussi se partager les chambres. Non pas que ça dérange Sony de partager sa chambre avec Prim, après tout c'est sa meilleure amie, mais c'est juste que pour avoir une vie privée et intime c'est pas vraiment l'idéal. Cela dit, ça a quand même ses bons côtés la colocation, au moins, on s'ennuie jamais.
Sony venait de descendre du plan de travail et au moment où elle levait la tête une boule de poils traversa son champ de vision (petit hamster, grandes avveeentuurees). Cannibal, le hamster de Prim, n’était pas la personne la plus appréciée dans l'appartement, loin de là et on pouvait même se demander comment ce truc si petit était encore en vie. Il était au cœur de toutes les conversations et avait bien failli mourir une bonne centaine de fois. « T’as vu ça Monsieur Chat, cette espèce de boule de poils, elle te vole la vedette, mais t’inquiètes pas, un jour, je lui ferais payer tout ça et t’auras même un film en ton honneur. » Au moins Monsieur Chat n’était pas chiant lui. Sony regarda sa montre et soupira. Ce soir, c’est soirée dvd, un espèce de rituel qu’ils ont l’habitude de faire tous les six, pour passer du temps ensemble, renforcer les liens, être en osmose et tout ça quoi. Bref. Habituellement ils désignent quelqu’un pour aller chercher des trucs à boire et pleins de trucs bien gras à manger aussi, pour se goinfrer pendant le film. Sauf que cette fois c’était Arthur qui était parti acheter tout ça et bien sûr, il avait décidé que de prendre son temps ce serait cool, pendant que les autres poirotes à rien foutre et à choisir le meilleur dvd ou plutôt le moins pire. « Quelqu'un se dévoue à l'appeler? » Forcément, Rhett n’aurait pas pris l’initiative de le faire tout seul, plus fainéant, tu meurs. En fait, même se lever d’une chaise c’est certainement déjà un effort trop grand pour lui. Sony sorti son portable de sa poche, composa le numéro d’Arthur et une sonnerie -de merde- se mit à résonner dans l’appartement. « Chut, j’entends son portable, il doit pas être loin … messagerie. » Romy leva alors le bras, le portable d’Arthur dans la main et Sony se mit à injurier Arthur sur sa messagerie. « PUTAIN, CONNARD, ENFOIRE, VAS TE FAIRE FOUTRE. » Plus personne n’était étonné du nombre de jurons que Sony pouvait dire dans une seule phrase (du moins quand elle ajoutait une phrase avec les injures) c’était devenu aussi habituel que Cannibal dans la baignoire. Elle s’affala alors sur le canapé, s’étalant sur Rhett de tout son long. Elle l’aurait bien fait dégager pour avoir plus de place, mais elle se serait fait plus de mal à elle qu’à lui. Dix minutes plus tard, on en était toujours au même point. Sony regardait le plafond avec concentration, Rhett rigolait toujours tout seul de sa blague vaseuse qu’il avait fait quelques minutes plus tôt, Prim s’occupait de Cannibal comme si c’était son gosse, Romy lui faisait des excuses pour la nouvelle discipline olympique qu’elle venait de pratiquer : le lancé de hamster et Isil répétait qu’il était hors de question qu’elle parle gentiment à Cannibal. Quant à Arthur ... « Tadaaaa ! Voilà celui que vous attendiez tous ! » Il était temps, c'est pas comme s'il s'était fait attendre et que tout le monde mourrait de faim. Il posa les courses et vint s’asseoir entre Sony et Rhett sans prendre la peine de dire pardon et d’attendre qu’ils se soient légèrement décalés. « Eh la baleine, t’as pris combien de kilos depuis ce matin ? Faudrait penser à arrêter la bière. » dit Sony en prenant une bière.