▽ tu voulais des rivières au milieu du désert, isil.

isil-elwing ash.

❝ a faire tourner la tête à nos âmes perdues, à nos coeurs qui appellent et hurlent au secours. ❞

NOM: ash. PRÉNOM: isil-elwing. ÂGE: dix-neuf ans, et toutes ses dents. DATE ET LIEU DE NAISSANCE: 21 juillet, new york. MÉTIER/ÉTUDES: etudes dans le cinema. STATUT: arrive tromper dans son célibat. TRAITS DE CARACTÈRE: detestable, pretentieuse, orgueuilleuse, agressive, ambitieuse, dedaigneuse, fascinante dans le fond, ravissante, passionnante, troublante, nerveuse, séductrice, indépendante, froide, autoritaire, intolérante, râleuse, radine, sans gêne, soupçonneuse, menteuse, mesquine, méprisante, méprisable. GROUPE: ground floor.

don't be afraid of tomorrow
elle était le bouc émissaire de ses camarades dans son enfance ▽ c'est ce qui a été la cause de son changement ▽ elle a troqué une Isil adorable pour une Isil exécrable ▽ garde des séquelles incroyables de son enfance ▽ etudie le cinema avec une ambition ardente ▽ elle veut toujours prouver aux autres et à elle même qu'elle est capable de réussir ▽ elle fume simplement en soirée ou quand besoin est de se donner un certain genre ▽ elle boit, mais fait attention à ne pas finir totalement torchée, elle détesterait ne plus avoir le controle sur elle même ▽ parfois des pensées de l'ancienne Isil refont surface se qui terrifie la Isil actuelle.

in real life:

mais qu'il sache que je n'ai jamais aimé que moi.
Isil est une salope. Une pure salope en bonne et dû forme. Adepte des robes moulantes roses bonbons bourrées de paillettes bling-bling, d'énormes lunettes au logo dior bien en evidence, des ceintures bleues flashy mises de sorte à ce que l'on voit la fameuse marque dolce gabana écrite en rouge (contre-façon bonjour), elle n'est rien d'autre qu'une petite poupée - de cire ou de son ou de fond de teint - à la langue acerbe et aux pupilles de vipères. Ou l'inverse. Enfin qu'importe, vous avez l'image.

* * *

« ash, ash, te hacher c’est ce qu’on va te faire si t’arrête pas de nous faire chier ». Chansonnette. Mélodie puérile. Connerie d’enfants qui ne réfléchissent pas à la porter de leur acte. Ses bouclettes tombant le long de ses épaules, serrant d’entre ses poings le tissu de sa robe orangée, Isil espérait que baisser les yeux permettrait de la faire disparaitre tout à fait. Oui, disparaitre, voilà simplement ce à quoi elle aspirait. Tous les jours, subir les moqueries de camarades éhontés qui se croient bien marrants, tous les soirs, verser de chaudes larmes de gamine en mal d’affection. Car aussi étrange que cela puisse paraître, Elwing n’avait été rien d’autre que le bouc-émissaire de galopins espiègles et ce tout le long du primaire mais aussi du collège. Elle se souvenait des petits jeux de ses camarades dont elle avait dû être le rat de laboratoire, de ces phrases jetées à la volée en plein cours, de cette solitude mordante qui venait l’emprisonner dans ses bras gluants. Et alors, elle s’était enfin dit que tout cela devait changer. Renverser la vapeur avait été la décision la plus bouleversante qu’elle avait prise au cours de sa vie. C’est celle qui nous fit apparaître avec violence la toute nouvelle Isil. Elle était devenue une personne tout à fait différente, laissant derrière elle les pensées enfantines, naïves, adorables et ce côté sucré, sympathique, qu'elle portait alors pour un tout autre caractère, pour une toute autre apparence.

* * *

Elle s’observa longuement dans le miroir. Terminés ces teintes naturelles de gamine débile. Finis les yeux sans crayons, finie la peau sans fond de teint. Tenant du bout des doigts le bâton de rouge à lèvre elle s’en appliqua avec lenteur, puis rajusta sa robe à bustier de sorte à mettre sa poitrine assez maigre – à son grand regret – tout de même passablement en valeur. Loin. Elle était de loin de l'enfant maltraitée de ces jeunes années. Elle était loin de ces établissements qui avaient constitué ses cauchemars durant un temps bien trop important. Maintenant au lycée, elle avait pris la place de ces personnes là qui la terrifiaient. Elle était désormais la Isil que vous croiserez à présent dans la rue, celle qui vous jettera de ces regards dédaigneux et prétentieux qui la rendra si détestable à vos yeux, aux yeux de tous.